Discussion:Mouvement Vie Libre

La discussion est ouverte

En tant que créateur de l'article, je ne nourris aucune autre ambition que de proposer une information objective à celui qui effectue une recheche sur Vie Libre. Pour les personnes qui constateraient une anomalie et qui ne maîtrisent pas les modifications sur Wikipédia, je donnerai suite immédiatement à toute demande de modification qui n’altère pas l’objectivité de l’information disponible.

Comme vous le verrez un modérateur Wikipédia a formulé une remarque sur les liens vers les sites internet locaux (bas de l’article). Il se peut que je sois obligé de les supprimer ce qui – à mon humble avis - serait dommage (ces liens n’étant pas disponibles sur le site National).

Toutes les informations sont de sources avérées. N’importe qui - Vielibrien ou non - peut modifier l’article. La seule limite c’est la connaissance de l’utilisation de Wikipedia qui est très simple. Toutes les anciennes versions des articles sont disponibles dans l’onglet « Historique » et peuvent être restaurées si une modification n’est pas acceptée. Ce fonctionnement peut amener le bordel s’il y a mésentente entre les contributeurs, ce qui ne manque pas d’arriver pour certains articles. Dans mon cas, je défendrai seulement la neutralité. Le reste m’est égal. L'essentiel c'est que Vie Libre ait une présence sur Wikipedia qui soit digne du travail accompli sur le terrain.

--Pierre.becquart (d) 26 février 2010 à 09:54 (CET)

Alcooliques guéris ou abstinents ?

Bonjour Pierre et merci d'avoir crée cet article et d'ouvrir la discussion car je voudrais évoquer (sans polémiquer), un point qui me parait controversé.

Je suis toujours aussi étonné que "Vie Libre" s'accroche à la notion de buveur guéri pour qualifier l'état d'un alcoolique qui ne boit plus. Le terme de rétablissement me semble plus juste, car l'alcoolisme est hélas une maladie chronique et incurable et un alcoolique qui rechute, quelle que soit la durée de son abstinence, se retrouve au même point qu'il était quand il a arrêté de boire et non quand il a commencé à s'alcooliser.

Je m'interroge : Sur quelle base scientifique ou médicale peut on considérer comme guérie, une personne abstinente depuis seulement 6 mois ?

Ce n'est pas parce qu'un alcoolique se considère comme n'étant qu'abstinent et non guéri, qu'il n'a pas retrouvé sa dignité et pleinement sa personnalité (avec ses qualités mais aussi ses défauts). J'en parle par expérience étant un "Alcoolique Anonyme", abstinent depuis le 21 octobre 1995...un peu plus de 16 ans.

Pour ma part, abstinent m'évoque le provisoire alors que guéri m'inciterait à croire que c'est définitif. Abstinent agit pour moi comme un garde-fou et me rappelle que rien n'est jamais acquis, et que si ma vigilance diminue par excès de confiance, je m'expose à une rechute toujours possible. Se prétendre guéri lorsque l'on est seulement rétabli, c'est se mentir à soi même, et je sais par expérience que se mentir à soi même quand il s'agit de l'alcool risque de conduire à la rechute.

Même au sein de Vie Libre, la guérison de l'alcoolisme fait débat, comme d'ailleurs dans d'autres associations d'anciens buveurs. Les Alcooliques Anonymes quant à eux sont clairs, ils parlent de rétablissement et réfutent la guérison.

Bien cordialement Maurice47 (d) 25 mai 2011 à 16:52 (CEST)

Bonjour Maurice47,

Merci pour ton apport qui est très éclairant pour le visiteur. M'exprimant à titre personnel, je partage entièrement ton analyse quant à la "guérison", ni après 6 mois, ni après 25 ans. Par contre je pense que cette notion "inexacte" véhiculée historiquement par le mouvement Vie Libre participe d'une différentiation intéressante par rapport aux AA. Les Alcooliques Anonymes obligent leurs membres à éternellement se présenter par Je m'appelle Pierre et je suis alcoolique qui, quelque part ramène vers une image d'auto-flagellation de pénitent éternel devant la puissance supérieure comme je peux la concevoir. Je le perçois comme un manque de respect des AA pour le libre arbitre du participant aux réunions. La notion de puissance supérieure et la prière pourraient déjà être considérés comme une intrusion dans la spiritualité de la personne. Devoir s'affubler à vie de l'adjectif très connoté d’alcoolique n'aide ni à se reconstruire, ni à acquitter envers soi-même un changement de statut après avoir réussi à s'abstenir sur une durée significative. En résumé: en aucun cas la notion de guérison véhiculée par le mouvement Vie Libre ne peut laisser espérer que l'abstinent pourra un jour reconsommer avec modération. Et cela les groupes de parole ne manquent pas de le répéter à qui veut l'entendre. Par contre le fait que la personne qui participe aux réunions soit entièrement respectée dans son libre arbitre (= se présenter comme elle l'entend, intervenir quand elle le veut, ne pas se sentir obligée d'associer une puissance supérieure à son processus de guérison) sont des valeurs de Vie Libre auxquelles je souscris pleinement et qui ont grandement facilité mon propre processus de "rémission". Ceci en tout respect, et encore merci pour ta contribution éclairante à cette discussion.

Pierre.becquart (d) 3 août 2011 à 13:12 (CEST), abstinent heureux depuis le 19 janvier 2010

Bonsoir Pierre.

Pas plus tard que ce mardi après-midi 9 août, j'étais en réunion et je t'assure que je ne me suis pas du tout auto-flagellé tel un pénitent, devant une Puissance supérieure en disant "Bonjour, je m'appelle Maurice et je suis malade alcoolique". D'ailleurs si cette formule ne m'avait pas convenu, j'aurais pu tout simplement me présenter de la manière suivante : "Bonjour, je m'appelle Maurice", ou tout autrement car un simple bonjour aurait suffit.

Contrairement à ce que tu affirmes, dans le mouvement Alcooliques Anonymes, rien n'est obligé mais seulement suggeré, tant dans la manière de se présenter que d'ailleurs, pour tout le reste. Pendant une réunion, chacun s'exprime quand il le désire et s'il le désire car un ami peut préférer se taire et se contenter d'écouter.

j'ai donc modéré cette réunion sur le 8ème étape de rétablissement, thème choisi d'un commun accord par les 7 autres participants (car nous sommes moins nombreux en réunion pendant les vacances), qui se sont exprimés quand ils l'ont souhaité, sans se couper la parole. Nous parlons à tour de rôle pour que ceux qui éprouvent encore des difficultés à exprimer leurs idées, n'aient pas à craindre d'être interrompus ou contredits durant leurs partages.

La parole de chacun, qu'il soit abstinent de longue date ou non, ou même non abstinent, est tout autant respectée.

Dès la fin de la réunion, la "thérapie du café" à permis aux amis qui le souhaitaient de discuter sur certains points qui n'ont pas été abordés lors de celle ci.

Quant à la croyance en une Puissance supérieure, si un membre des Alcooliques Anonymes ne souhaite pas y adhérer, rien ne l'y oblige. La France étant un pays de tradition chrétienne et catholique, je pense que nous trouvons logiquement dans nos groupes de paroles, une majorité de Chrétiens par le baptême. Mais nous dénombrons beaucoup d'athées et d'agnostiques et même aussi des Musulmans. Les Chrétiens catholiques véritablement pratiquants ou engagés en religion sont rares. C'est une constatation personnelle car le mouvement des Alcooliques Anonymes ne tient aucun "fichier" sur les pratiques religieuses de ses membres.

Pratiquer une religion, quelle qu'elle soit, ou non n'a aucune importance car la seule condition requise pour être membre des Alcooliques Anonymes est le désir d'arrêter de boire.

Chacun est libre de quitter le mouvement s'il ne s'y sent pas à l'aise sans avoir à se justifier. Nul ne doit porter de jugement à son égard s'il préfère rejoindre une autre association plus conforme à sa notion de spiritualité ou tout simplement renoncer à son rétablissement et continuer de s'alcooliser. Même si cette dernière décision malheureuse, lourde de conséquences, est regrettable, il subsiste toujours un espoir que le désir d'arrêter de boire ne soit pas totalement éteint en lui et qu'un jour il reviendra peut être aux Alcooliques Anonymes ou dans une autre association d'anciens buveurs, ou qu'il accepte l'aide de la médecine.

Malgré ce que tu penses, le respect du choix de vie de l'autre est parfaitement respecté chez les Alcooliques Anonymes. L'anonymat y contribue également en mettant tous ses membres sur un pied d'égalité.

En 16 années sans boire une goutte d'alcool, j'ai beaucoup mûri. J'ai acquis un jugement plus nuancé et bien moins catégorique sur les différents fonctionnements et philosophies des mouvements d'anciens buveurs dont j'ai croisé la route, que lorsque j'étais, comme toi, un abstinent de fraîche date. J'ai appris le tolérance et l'humilité. Mais il me reste encore beaucoup à connaître de la maladie alcoolique car n'étant pas guéri, je suis pas à l'abri d'une rechute. Aussi je me dois de rester vigilant. Je suis certes abstinent, mais il me faut encore beaucoup travailler sur moi même pour renforcer ma sobriété émotionnelle, et cela grâce à la spiritualité des 12 étapes du programme de rétablissement.

Ce programme de rétablissement, je pense, n'existe nul part ailleurs qu'aux Alcooliques Anonymes.

Les associations d'anciens buveurs ne sont pas concurrentes mais complémentaires et j'ai connu des malades alcooliques qui nous ont quitté, préférant Vie Libre ou d'autres associations. Mais heureusement le contraire s'est également produit...

Sans aller jusqu'à te conseiller de visiter le site officiel des Alcooliques Anonymes français ou belge, je te suggère de consulter l'article concernant ceux ci sur Wikipédia et surtout la discussion...

Ton commentaire m'incite à penser que le mouvement Alcooliques Anonymes ne t'est pas totalement totalement étranger mais que quelque chose te déplait dans le fonctionnement de cette fraternité. Mais peut être n'as tu jamais assisté à une de ses réunions ? Si c'est le cas (je te rassure je ne joue pas les sergents recruteurs), je t'invite cordialement à y participer. En accomplissant cette démarche, ta vision de cette association peut être différente. Moi, c'est en fréquentant Vie Libre et en participant à des réunions dans les centres d'alcoologie avec plusieurs de ses membres pour lesquels j'éprouve une amitié sincère, que j'ai pu connaître et apprécier ce mouvement. Je ne me suis pas contenté d'une "culture livresque" ou d'écouter de vagues "on dit".

Mais tout cela n'est pas très grave, l'essentiel n'est il pas de trouver la réponse à son mal-être en vivant une abstinence aussi heureuse que possible ?

Et peu importe là où chacun a trouvé ou trouvera son bonheur...Toi, c'est avec Vie Libre et moi avec les Alcooliques Anonymes, et c'est très bien ainsi.

Bien Cordialement. Maurice47, abstinent heureux depuis le 21 octobre 1995. Maurice47 (d) 9 août 2011 à 22:28 (CEST)

Merci Maurice !

Je suis d'accord avec tout ce que tu dis. Oui j'ai depuis 9 mois la chance de partager avec de nombreux amis AA de tous horizons. J'anime avec AA et Al-Anon une session de présentation de l'action des groupes d’entraide dans un hôpital. Je revois d'autres têtes chaque semaine donc j'ai pu me faire une idée large et objective de l'action des AA sur le terrain (plutôt fort engagés, sinon ils ne rendent pas ces services). Ces rencontres sont très riches et m'ont fait changer d'avis sur la plupart des préjugés qui faisaient que je considérais les AA comme "bien mais pas pour moi". J'ai aussi participé à des réunions dans ma région et j'ai été merveilleusement accueilli. J'admire votre déploiement, notamment à l'international. Je ferai voir ta réponse à mes amis AA et il seront contents que tu m'as remis mes pendules à l'heure ! Plein de bonnes 24 heures à toi ! Pierre.becquart (d) 11 décembre 2011 à 19:39 (CET)

Bonsoir Pierre,

Je suis heureux que tu sois d'accord avec ma discussion.

Je n'ai pas voulu jouer les "donneurs de leçon", mais j'ai uniquement tenté de t'ouvrir les yeux sur les Alcooliques Anonymes.

Je lis et j'entends tellement de choses fausses sur les AA qu'il m'arrive assez souvent de vouloir rétablir la vérité en "remettant les pendules à l'heure".

Maintenant que tu es un "serviteur AA", tu mesures toute la force et la chaleur humaine qui émanent de notre fraternité.

Je te souhaite fraternellement d'heureuses et nombreuses 24 heures, dans la joie et la sérénité.

Maurice47 (d) 13 décembre 2011 à 21:10 (CET)